Un grand café noir (lilas & mélaine)

La nuit tombait doucement sur la ville, la jeune Gilmore marchait dans les rues sombres de la ville. Elle venait de clore un dernier dossier et l'envie d'un café était plus fort que l'envie de rentrer chez elle. Un sms rapidement tapé et envoyé à la nounou pour lui demander de rester un peu plus longtemps, que l'argent serait bien sur à la hauteur de la garde. Lilas savait que cette nounou était un ange, qu'elle n'aurait jamais pu me mieux trouver. Son fils l'adorait et elle adorait son fils. Tous les jours elle partait avec un poids en moins. Un sourire s'afficha sur le visage fatiguée de la maman, quand la nounou envoya un coeur. Elle la remercia chaleureusement avant de ranger son téléphone.

Arrivant rapidement chez Granny, la jeune femme s'installa et commanda un grand café noir avant de fermer les yeux un instant. Le dossier sur lequel elle travaillait lui prenait beaucoup de temps ! Enfin c'était peut être un prétexte pour ne pas avoir à pensé ni à réfléchir à son mari décédé. Elle sursauta quand le serveur déposa son café; elle lui fit un sourire avant de le boire délicatement. L'envie de rester toute la nuit ici lui plaisait bien et pourtant sa vie de famille l'attendant. Elle soupira "Pourquoi tu nous as abandonné ?". Elle n'avait pas remarqué qu'elle venait de prononcer cette phrase à voix haute

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La jeune femme se retourna surprise vers la femme à sa droite et fit un petit sourire "Oh pardon j'ai parlé à voix haute c'est ca ?". Elle rigola doucement pour ne pas montrer sa gêne et reposa ses yeux sur sa tasse de café, à croire que cela pouvait la sauver. Elle toussa légèrement et rigola , enfin un rire plus nerveux qu'autre chose "Si je vous dis que cela dure depuis des mois vous ne pourriez pas me croire"". Dit-elle en déposant son regard triste sur la jeune femme "Je suis désolé si je vous ai dérangé je ne voulais pas". Oui elle savait que cela pouvait être chiant d'avoir une discussion avec une inconnue et encore plus qui paraissait pas la plus heureuse du monde.

Elle porta la tasse à ses lèvres "Lilas, c'est mieux de savoir le prénom de l'inconnue chiante non ?" dit-elle en rigolant doucement avant de reposer la tasse "Je peux vous ouvrir une boisson ?". Toujours généreuse Lilas, son mari avait adoré cela la première fois qu'il l'avait vu, elle avait apporté de quoi boire aux policiers dans la rue sous la chaleur. Elle était tout de suite tombée amoureuse de lui, et c'était jurée de ne jamais perdre cette générosité.

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Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, elle laissa la femme commander sa boisson avant de reposer son regard sur elle "C'est normal, j'ai du vous déranger à parler à voix haute ainsi". Elle regarda sa tasse avec un petit sourire avant de pousser un long soupir "Vous êtes sur que vous voulez entendre mon histoire ?". Elle laissa le temps à la jeune femme de partir si elle le désirait, et prit une gorgée de café avant de continuer "J'étais mariée, il y'a de cela encore quelques mois, enfin j'ai toujours la bague autour de mon doigt" Dit-elle en la montrant, cette bague qu'elle avait tant de mal à quitter. "Il ne m'a pas trompé, à croire que j'aurais préféré cela, non il est mort! Dans les exercices de sa fonction comme ils aiment dire". Elle essuya une larme avant de tourner la tête vers la jeune femme "Pardon j'ai encore du mal à croire que tout cela est vrai ! Il était policier, ,il était au mauvais endroit au mauvais moment". Oui comme souvent d'ailleurs "Une bagarre de deux gangs, des balles perdues et une qui vient se loger fatalement dans son corps.". Elle releva la main pour reprendre un café et regarda la jeune femme. Son envie de faire tomber les deux gangs était plus que forte, elle n'avait qu'une envie voir le chef crever, voir ce monsieur Hampton passer sous un camion, la prison n'était pas assez pour lui. Elle savait pourquoi qu'un jugement était quelque chose d'équitable, mais en ce moment la jeune femme ne réfléchissait plus

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Je reste bouche bée devant les paroles de la jeune femme, c'est tellement triste et la personne empathique que je suis ne peux qu'être touchée par son témoignage. Je me sens également très honorée qu'elle ait eu le courage de se dévoiler ainsi à moi alors qu'on ne se connait pas. Mais je sais aussi qu'il est parfois plus facile de parler à des inconnus de nos problèmes, juste parler fait du bien surtout si on sait qu'on ne les recroisera jamais ...

Je lui répond alors de façon calme, douce et honnête, parce que je l'avoue, je ne sais pas trop quoi répondre à ça. "Ça n'a pas dû être facile, je suis désolée pour vous. Mais vous savez ce qu'on dit, le temps répare toutes les blessures même si on ne les oublie jamais" en vérité je ne sais si on dit vraiment ça, mais je trouvais mes mots réconfortant. Je suis plutôt fière.

Puis d'un coup une éclaire de génie me vint à l'esprit. J'ai entendu parlé de cette histoire je crois, mais parle-t-elle bien de l'homme auquel je pense ? La recrue de police se révèle, je vais creuser un peu tout ça. "Si je peux permettre, puis-je vous demander votre nom ?" si elle est la veuve de qui je pense alors j'ai connu son mari.

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