[Alessio] Une soirée en "famille"

Un sourire s'afficha sur son visage, quand son prénom apparu sur son téléphone. Elle lui avait proposé rapidement de manger à la maison, Max aimait sa présence et sans doute un peu Lilas. Elle rangea son téléphone et regarda les dossiers devant elle et soupira. Frottant ses yeux, elle entendit rapidement la moto du jeune homme. Elle rangea tout dans un tiroir qu'elle ferma à clé. Elle était la dernière à partir, elle prit le temps d’éteindre toutes les lumières, et de bien fermer à clés. Attrapant sa veste et son sac, la jeune brune arriva prêt d'Alessio "Tu me promets de rouler doucement ? Tu sais que la moto et moi c'est très compliqué". Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres, elle ne ressemblait à rien. Cela se voyait qu'elle était fatiguée. La jeune femme ne dormait presque plus en ce moment.

Elle attrapa le casque et monta doucement sur la moto, elle hésita à passer ses bras autour du jeune homme et pourtant elle n'avait pas le choix. Doucement elle se serra à lui et lui fit signe qu'il pouvait démarrer. La ville était pas la même en moto, les paysages défilaient plus rapidement. Elle posa sa tête sur le dos du jeune sans s'en rendre compte et ferma les yeux. Sur cette moto, elle se sentait libre, la sensation du vent dans ses vêtements, sur son visage et pourtant elle en avait peur.  

Cette sensation de liberté quand tu te retrouvais sur cette moto. C'était souvent ainsi que tu arrivais à tout oublier. Sentir le vent qui fouettait ton visage, ses lumières qui défilaient encore plus rapidement au fur et à mesure que tu augmentais la vitesse. Oui, tu avais vraiment cette sensation de liberté et surtout que personne ne pourrait t'atteindre quand tu étais sur ta moto. Tu pouvais rouler pendant des heures comme ça , au moins ton esprit arrivait à tout oublier, le temps de quelques minutes voir parfois quelques heures. Mais le plus souvent, tu devais bien revenir à la réalité. Et celle-ci se trouvait dans ce bâtiment et elle se nommait Lilas. Jeune femme douce, innocente qui n'avait jamais rien demandé. Elle avait juste choisi le mauvais mari, enfin, celui-ci n'avait pas le bon frère. Comme quoi, le passé finissait toujours par nous rattraper et surtout, il était impossible de le cacher plus longtemps. Tu te demandais encore comment le gang ennemi avait bien pu découvrir qui était ton frère. En-tout-cas, ils avaient réussi à t'atteindre. Et depuis, tu avais décidé de protéger cette jeune femme et son fils, ton neveu. Tu savais très bien au fond de toi qu'en la fréquentant, tu l'a mettais sûrement en danger. Mais tu voulais la protéger, et il n'y avait pas meilleur moyen qu'être auprès d'elle. Et surtout, au fond de toi, c'était un moyen de voir ce qu'elle trouvait comme informations sur les gangs. Car oui, tu te devais de protéger les tiens, hors de question qu'on découvre qui vous êtes.


Enfin, te voilà maintenant devant son lieu de travail pour la ramener chez elle et passer la soirée ensemble. C'était ton jour de repos, autant en profiter un peu pour te détendre. Étrangement, en leur présence, tu arrivais à retrouver un semblant de moment en famille, ce que tu avais oublié. Retirant ton casque pour la regarder voyant bien qu'elle n'était pas totalement rassurée. "Promis, je vais y aller doucement. Je ne te mettrais pas en danger." Et pourtant, c'est ce que tu faisais en l'a fréquentant. Lui donnant son casque, tu venais remettre le tien avant de démarrer après t'être assuré qu'elle était bien accroché à toi. Une fois que tu roulais, tu venais poser les mains sur les siennes, lui faisant bien comprendre de s'accrocher avant de te concentrer à nouveau sur la route.Cette situation était vraiment étrange et nouvelle pour toi. Même si ce n'était pas la première fois que tua avais une femme derrière toi, mais Lilas était différente des autres. Tu roulais jusqu'à chez elle, tranquillement, respectant la vitesse et au bout de plusieurs minutes, tu t'arrêtais devant chez elle. Retirant ton casque avant de tourner le visage vers elle. "Ca va, je n'ai pas été trop vite? "

 

Si seulement elle savait; si seulement elle pouvait comprendre que cet homme n'était pas un homme bon pour elle, si seulement elle pouvait ouvrir les yeux sur qui il était réellement. Pourtant collé à lui sur cette moto, la jeune femme se sentait en sécurité. Elle avait les yeux fermés, laissant couler une larme, elle avait l'impression de trahir son mari, pourtant elle ne faisait rien de mal. Elle retira doucement son casque et fit un petit sourire tout en le regardant "Tu étais parfait" dit-elle, tout en descendant de la moto. Elle poussa un long soupir, elle avait toujours du mal à rentrer chez elle. Si Max n'était pas là, la jeune femme passerait son temps dans son bureau enfermée à double tour. Elle passa une main dans ses cheveux et chercha dans son sac les clés. Elle marcha doucement vers la maison et entra chez elle. La nounou était encore là "J'arrive, je vais payer la nounou, tu peux poser tes affaires où tu veux". Dit-elle avant de sortir de son sac à main de quoi payer la nounou, elle la remercia encore chaleureusement.

La nounou ferma la porte et Max releva enfin les yeux de son cahier et sauta dans les bras d'Alessio, cela réchauffa le coeur de Lilas "Tu veux quelque chose à boire ? Je crois que j'ai des bière et des alcools forts"; Certaines bouteilles étaient à son mari, elle ne pouvait pas les jeter c'était impossible pour elle. Max posa la tête sur l'épaule d'alessio. Doucement elle retira ses chaussures à talons et son manteau "Pizza ce soir les garçons?". Dit-elle avec un grand sourire, elle adorait manger de la pizza, même si elle faisait très attention à son poids

Depuis des années, tu faisais en sorte de rester loin des femmes ou encore de toute attache. C'était bien trop facile ensuite de t'atteindre. Quand tu acceptais de rentrer dans un gang, tu acceptais le fait de vivre sans grosse attache. Sinon, ce serait bien trop facile pour t'atteindre et tu avais assez souffert dans la vie. La preuve encore, il y a quelques mois, ils avaient réussi à t'atteindre en tuant ton frère. Et maintenant, il n'y avait pas de retour en arrière. Tu devais ouvrir les yeux et accepté la vérité en face. Et celle-ci se trouvait dans le regard de cette demoiselle qui se trouvait dans ton dos. Cette femme qui n'avait rien demandé à la vie, et encore moins souffrir en perdant un être cher. Tu n'étais qu'un inconnu pour elle il y a quelques mois. Et maintenant, te voilà qui rentrait dans sa vie à elle, et celle de son fils surtout. Tu savais au fond de toi que tu allais leur attirer encore des ennuis. Et pourtant, tu étais là, à la ramener chez elle, et à passer une soirée chez elle , une fois par semaine. Et étrangement, tu te sentais bien auprès d'elle, ce genre de soirée te montrait un autre côté de la vie. C'était un aparté dans ta vie si noire , rempli de haine, de colère et de violence surtout. Mais , tu avais fini par t'y habituer à force. Mais, c'était comme une lueur, une lumière dans ce monde. La regardant descendre de la moto, tu étais vraiment différent à ses côtés, tu ne pouvais pas dire le contraire. Faisant de même, pour la suivre , rentrant chez elle. Avant de poser ta veste en cuir sur une chaise. Cet endroit respirait la joie de vivre, d'une famille, un petit cocon. Une chose, que tu n'auras sûrement jamais, mais au fond, tu l'avais cherché.

Perdu dans tes pensées jusqu'à ce qu'un petit monstre te saute dessus. Max,ce petit garçon qui arrivait à te faire sourire alors que normalement c'était rare. Tu le prenais dans ses bras, déposant un baiser sur son front, venant ébouriffer ses cheveux. "Une bière ça ira merci." Tu retirais tes chaussures avec difficultés avant de rejoindre le salon. " Tu grandis de jour en jour toi. Bientôt je n'arriverai plus à te porter." Assis sur le canapé profitant de ce moment alors que Max criait de joie en entendant le mot pizza. "Je crois que tu as dit le mot magique. Avec plaisir merci à toi. " Commençant à dessiner avec Max. "Ça a été ta journée sinon Lilas? " Un côté de toi voulait savoir comment elle allait, et de l'autre , en savoir plus sur ses recherches.



 

 La chose la plus importante pour la jeune femme était de voir son fils heureux. De voir son fils sourire et rigoler, et voilà qu'avec Alessio il était ainsi. Elle posa son regard sur son fils et alla dans la cuisine pour prendre deux bières, elle pris aussi de quoi les ouvrir et retourna dans le salon "Si il pouvait t'écouter, je refuse qu'il puisse devenir grand, il est tellement mignon ainsi". Oui elle refusait de voir son fils grandir, elle refusait qu'un jour il quitte la maison pour vivre sa vie. Elle sentie son coeur se serrer en pensant à cela, elle ouvrit la bière pour la tendre a Alessio avec un grand sourire et éclata de rire en voyant son fils hurler de joie "Je suis une mère parfaite et une magicienne". Elle prit place sur le canapé et embrassa son fils qui retourna jouer pas loin de sa maman, avec le dernier camion de pompier que la jeune femme lui avait acheté.

Elle trinqua avec le jeune homme avant de passer une main sur son visage, elle regarda si Max écoutait mais non, il était trop occupé à sauver le monde avec son camion "J'essaye de rester forte pour ce petit bout, mais quand il me demande où est son père je craque". Elle bu une gorgée avant de poser son regard sur Alessio "Je m'en veux aussi de travailler autant, de n'être que rarement à la maison, mais .... J'avance sur le dossier, j'ai un nom". Oui elle avait un nom, le nom du chef du gang du sud, elle voulait le faire payer, elle savait pourtant que c'était un risque, que cela pouvait être dangereux et pourtant elle ferait tout pour son mari ! Elle posa la bière sur la petite table "A quoi veux tu la pizza ?". Oui elle changeait totalement de sujet, elle l'assumait totalement, elle voulait pas trop de questions de la part du jeune homme. Elle regarda le dépliants avec les pizzas et regarda Alessio "Tu veux une entière ou nous partageons ?". Elle ne mangeait presque plus Lilas, elle avait perdue l'appétit petit à petit. Elle marqua le menu enfant sur un papier pour son fils.

Tu n'étais pas du genre à être proche des enfants. Et ça pour la simple et bonne raison, c'est que souvent, c'était un point faible. Mais là , tu n'arrivais pas à repousser Max, il avait un tel regard. Et surtout, il avait déjà connu un drame dans sa vie, donc hors de question de le laisser de côté. Puis, étrangement, il t'apportait de la joie dans la vie, c'était tellement nouveau pour toi. Sentir ton cœur battre pour quelqu'un, et tenir à lui. Tout comme, tu commençais à tenir à sa mère, même si tu faisais tout pour ne pas être trop proche. Parfois, la vie était vraiment étrange. "Tu sais, il va bien falloir qu'il grandisse, la vie est faite ainsi. Mais je sais qu'il sera toujours auprès de toi." Et tu allais tout faire pour que Max veille sur sa mère tout au long de sa vie. Attrapant la bière, remerciant Lilas d'un léger sourire. "Tu sais comment le rendre heureux, tu es vraiment trop forte. On va se régaler ! Tu vas devenir encore plus fort!" Venant décoiffer légèrement Max qui se mettait à rire. Il était vraiment une lumière dans cette vie sombre.

Trinquant avec la jeune femme avant de se tourner vers elle pour mieux lui parler. "C'est normal, il est petit, et ce n'est pas simple pour lui de comprendre. Tu es forte et si besoin, tu sais que je suis là." Les enfants étaient ceux qui souffraient le plus dans ce monde si noir. Ils vivaient dans leur monde rempli de couleur et de bonne humeur, et pourtant, à l'extérieur, c'était totalement différent. Il venait froncer les sourcils. "Tu devrais passer du temps avec ton fils, il a besoin de toi. Il a déjà perdu son père, tu dois être auprès de lui. Lilas, s'il te plaît, arrête ce que tu fais." Soupirant, essayant de lui faire prendre conscience du danger dans lequel elle pouvait se mettre. "Un nom? Lequel? " Tu avais besoin d'en savoir plus. "Je veux bien la pizza aux fromages s'il te plaît. Après, on peut partager , on peut en prendre des différentes. Comme ça, on a de quoi se régaler. Et tu dois manger, je suis sûr que tu ne manges pas assez. Lilas, fait attention à toi s'il te plaît. " Tu parlais calmement, espérant que ça allait fonctionner. Tu étais vraiment entre deux situations, celle de vouloir la protéger, mais aussi celle de savoir quelles informations elle avait. Tu te devais de protéger les tiens aussi et surtout ton chef. "Fait attention, je vais devoir te surveiller un peu plus et te forcer à manger correctement. " Souriant doucement.