Un échange loupé (dan & lilas)

*Putain qu'est-qu'ils ont foutu encore* voici mes premières pensées au réveil. Je dormais tellement bien, les siestes se font rares alors quand je peux me reposer je le fais. Mais c'est ça de travailler dans un gang et qui plus est d'avoir autant de responsabilité. J'aime ça justement, je ne pourrais plus être en bas de la chaine mais quand des idiots me réveillent à 3h du mat ça m'emmerde !

Les yeux à peine ouverts, la lumière qui me perfore les paupières et me brûles les orbites, je déverrouille mon téléphone et m'aperçois avoir reçu 4 appels en absence. C'est un de mes dealers, un petit nouveau, je le rappel aussitôt. Allo ? Qu'est-ce qui se passe ? Euhh ... on a eu un petit problème avec l'échange là .. C'est quoi le problème ? Bah y'a les flics qui sont arrivés du coup on s'est tous barrés, Marco est partis avec le sac mais je sais pas où il est, j'ai plus de nouvelles. Putain, vous faîtes chier ! J'arrive vous êtes où ? Au jardin ! C'est énervé que je me suis levée, je dois me dépêcher avant qu'on perde la came, si cela arrivait je me ferais surement bien défoncer. Bref, j'enfile en deux secondes un jean assez simple, des baskets tennis, et un sweat à capuche gris. Un look de réveil, j'ai laissé le costume ou les habits plus classe au vestiaire. Bref, je monte dans ma voiture, une Ford mustang de 2010, pas la plus récente mais j'ai passé du temps dessus à la bichonner et la réparer, alors je l'adore. ( tu veux voir ?).

J'ai roulé assez rapidement tout en restant prudent, ce n'est pas le moment de se faire contrôler, en plus j'ai pas pris mes papiers dans la précipitation. Bref, j'arrive sur place, je suis prêt à en découdre. Oh, je suis là, vous l'avez retrouvé ? Non toujours pas de nouvelles ! Vous me cassez les couilles ! Je suis de nature assez discrèt normalement, je n'ai pas besoin de crier ou de m'énerver pour me faire écouter et obéir, mais quand on me fait chier je peux devenir vulgaire et ce qui me connaissent pourront vous dire que ce n'est jamais bon de m'énerver. Je prends mon téléphone prêt à appeler Marco, aucune réponse, je bout de l'intérieur et je suis inquiet.

Et d'un coup j'aperçois une silhouette arriver devant nous d'un pas nonchalant. C'est Marco. Wow les gars j'ai eu chaud, ah tient salut Dan Je vais le démonter, j'ai envie de l'éclater, il arrive comme ça comme-ci de rien était. Le sac ! Maintenant ! lui dis-je d'un ton sec et froid, il me le donna automatiquement. J'ouvre alors le coffre de ma voiture pour le mettre dedans et la referma. Je n'ai pas besoin de parler, je regarde Marco, il a compris qu'il venait de faire de la merde, que des que ce genre de choses arrivent, il y a une procédure à suivre pour inquiéter personne. Il n'aura pas d'autre chance, la prochaine boulette, c'est sa disparition, aussi simple que ça. Je le regarde alors, et lui montre mon index en mode "une fois" une seule fois, la prochaine tu es mort. Je pense qu'il a compris Cassez-vous ! Personne n'a bronché, ils sont tous partis la queue entre les jambes si je peux dire, ils sont jeunes !

Bon j'ai besoin de décompresser, je vais marcher 5 minutes pour souffler. Ma voiture est correctement garée, les flics tournent peut-être encore, je vais attendre avant de rentrer. Je me dirige vers l'ancien carrousel quand j'aperçois une ombre au loin se rapprocher de moi. Une femme ? un homme ? je ne sais pas vraiment, qui est-ce ? pourquoi est-il dans le jardin aussi tard ?

Elle était dans sa cuisine, elle faisait à manger pour la semaine comme un robot qui effectuer toujours la même tâche. Elle ne savait même plus qu'elle heure il était, elle était totalement perdue. Max dormait chez une amie ce soir et Alessio était injoignable. Elle avait éprouvé de la jalousie de l'imaginer avec une autre femme. Pourquoi ? Pourquoi se pincement au coeur ? Pourquoi cette envie de le harceler ? Elle attrapa son verre de vin et en bu une grosse gorgée tout en terminant un plat de légumes. Elle passa doucement une main dans ses cheveux et regarda l'heure, elle en avait marre d'être enfermée, elle n'en pouvait plus de cette cuisine. Elle prit la peine de tout éteindre et de tout mettre au frigo pour que rien ne se perde et surtout qu'elle n'ai pas fait tout cla pour rien.

Elle attrapa sa veste et un sac à main, elle enfila des talons et ferma la porte de chez elle. Elle fit un grand sourire quand l'air frais claqua sur sa joue, c'était parfait, elle avait besoin de cela. Elle avait trop bu, elle le savait et pourtant elle prenait le risque de sortir.  Elle savait parfaitement où aller, le vieux carrousel, cet endroit si cher à son mari. Elle savait pourtant que c'était pas un lieu commode, il pouvait même être dangereux. Pourtant elle n'avait pas envie d'aller ailleurs.

Elle y arriva presque quand elle vit une ombre, elle attrapa son sac à main et toussa "Y'a quelqu'un ?". Pourquoi elle était là ? Pourquoi elle était pas tout simplement restée chez elle à boire puis à dormir à cause de cela. Non elle était dans le froid, dans un lieu abandonné, qui donnait la chaire de poule. Pourtant ce lieu était tellement magnifique avant. Elle essaya de mieux voir l'ombre.

Pourquoi venir ici ? Elle aurait du continuer son chemin. QUand la voix de l'homme arriva à ses oreilles, elle poussa un soupir. C'était peut être un meurtrier et elle allait pousser son dernier cris dans cet endroit lugubre. Y'avait mieux comme fin non ? Elle essaya de mieux le voir, elle espérait que cela ne soit pas un client de son patron. Certains clients aimaient lui faire peur pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle gagne le procès, enfin qu'elle trouve les preuves pour que son patron puisse gagner le procès. Voilà qu'il continuait son chemin, c'était parfait, elle allait pouvoir pleurer tranquillement.

Elle s'approcha du carrousel avec un petit sourire quand l'homme arriva vers elle "Qui vous dit que c'est vous qui n'êtes pas prudent à être ici seul avec moi". Bon même elle n'y croyait pas, elle ne faisait clairement pas peur, mais parfois les apparences pouvaient être trompeuses non ? Et puis lui que faisait-il tout seul ici ? Dans ce lieux lugubre à souhait ? "Pourquoi vous êtes un tueur en série , Vous allez me décapiter sur le carrousel ?". Oui elle plaisantait alors qu'elle avait une trouille montre, clairement courir n'était pas son fort

J'ai voulu être sympa avec la jeune femme alors que je suis un peu énervé de ce qui vient de se passer. Il ne va pas falloir me chauffer trop longtemps et surtout ne pas faire la maline avec moi. Je ne sais pas à quoi elle joue en me disant que "que c'est peut-être d'être avec elle qui n'est pas prudent" a ses mots je ne pus m'empêcher de sourire, sans un mot je la regarde, fronce un sourcil d'étonnement et regarde ensuite dans une autre direction pour surveiller les environs. Une bonne habitude que j'ai pris avec les années. Bref, en tout cas elle a voulu se la jouer "dominatrice" mais ça ne marche pas avec moi, je n'ai pas peur d'elle ça s'est sur, bien que je ne sache pas qui elle est.

Elle rajoute ensuite une hypothèse comme quoi je pourrais être un tueur en série. En série surement pas, je ne m'attaque pas aux innocents et encore moins aux jolies femmes mais un tueur, oui ! Ca fait partis de mon boulot, dans le sud on ne rigole pas avec la loyauté et le boulot, si pour servir nos intérêts nous devons tuer, alors tuons !

En parlant de ça je pense devoir régler le compte de Marco très prochainement *j'en parlerai à Rob*

Je lui réponds alors "Ne vous inquiétez pas, si je devais vous tuer je n'utiliserai pas la décapitation, trop peu discrète" et voilà comment faire flipper une jeune femme qui se balade seule en pleine nuit. D'ailleurs qu'est-ce qu'elle fou là finalement ? Son visage m'est familier j'ai l'impression de l'avoir déjà vu ?